Prise de risque pour le bouclier de risque pour enfants emballé dans des bulles

Nous savons que nous ne devrions pas le faire. Nous savons que nous devrions simplement nous asseoir là et les laisser comprendre. Nous savons qu'en intervenant à chaque fois que quelque chose de dangereux va se produire, nous n'aidons finalement pas nos enfants. Mais que se passe-t-il si vous ne pouvez pas vous en empêcher ?

Si vous êtes comme moi, vous ne supportez pas les soi-disant «parents hélicoptères» qui protègent constamment leur enfant de chaque petite bosse et ecchymose qui fait partie de la croissance, mais si vous êtes aussi comme moi, yous êtes probablement plus un parent d'hélicoptère que vous ne voudriez l'admettre. En tant qu'enseignant, je le vois tout le temps : des parents qui ne laissent jamais leur enfant faire une erreur, des parents qui refusent de laisser leur enfant participer à un comportement ou à une activité dans lesquels il n'excelle peut-être pas, des parents qui interviennent pour prendre toutes les décisions pour leur enfant avant que celui-ci n'ait même la chance d'analyser la situation. Bien que je constate cela dans mon travail presque quotidiennement et que je comprenne rationnellement que cela n'apprend rien aux enfants, je me retrouve à faire toutes ces choses avec mes propres enfants.

En camping avec des amis le mois dernier, avec cinq jeunes enfants de moins de cinq ans, il était courant d'entendre le refrain de "Attention !", "Arrête de faire ça", "Tu vas te faire mal", "A quoi tu penses ?!", Et par commun, je veux dire toutes les une à deux minutes. Assis et discutant avec un de mes chers amis à ce sujet un jour, nous avons réalisé que nous essayons constamment de protéger nos enfants de tout et d'intervenir avant même qu'ils aient le temps d'évaluer la situation par eux-mêmes. Cette prise de conscience s'accompagnait d'un engagement : nous passerions le reste de la journée à laisser nos enfants prendre des risques (dans la limite du raisonnable, bien sûr… rien de fou comme nier les gilets de sauvetage sur le bateau), et enfin faire ce que nous aurions dû faire bien avant… tais-toi .

Avec l'un des enfants en âge de marcher, nous n'avons pas eu à attendre longtemps pour nous tester. Le petit a rampé jusqu'à la glacière et s'est tenu au bord. Pas de problème là-bas, mais il s'est ensuite dirigé vers les marches de la remorque: les marches de la remorque en métal aux bords déchiquetés. Une chute sur ceux-là et cette jolie petite tête chauve ne va pas se sentir si bien. Nous sommes intervenus et l'avons redirigé. Était-ce un échec de notre part ? Je ne pense pas. Les étapes de la remorque ne sont pas l'endroit pour apprendre une dure leçon. Trébuchant vers la chaise, il essaya de ramper dessus. Pourrait-il basculer à la renverse ? Oui. Serait-il blessé ? Peut-être un peu, mais le tapis était assez mou et la chaise basse. Plus tôt dans la journée, nous aurions tous les deux essayé de rediriger son attention, mais avec notre nouvel engagement à ignorer notre impulsion d'interruption, nous l'avons laissé grimper. Est-il tombé ? Ouais. A-t-il pleuré ? Ouais. A-t-il réessayé ? Non; au lieu de cela, il est retourné à la glacière et y a montré ses nouveaux trucs debout. Nous nous sommes tous les deux regardés : apprendre des leçons pouvait-il vraiment être aussi facile ?

Dix minutes plus tard, l'enfant d'un an et demi nous a testés. Il se promenait en poussant un gros camion à benne basculante. Il a alors décidé de se tenir à l'arrière et de sauter par-dessus. Est-ce qu'il l'effacerait ? C'était peu probable. Voulait-on dire quelque chose ? Vous pariez, mais il aurait peut-être mal aux fesses pendant une minute et ce serait tout. L'avons-nous laissé sauter ? Ouais. Est-il tombé ? Non; en fait, il l'a effacé, et de beaucoup. Le regard sur son visage de pur bonheur nous a tous fait sourire, et ses applaudissements pour l'accomplissement auraient été manqués si nous étions intervenus.

Les mamans qui lisent ceci pourraient penser que ces exemples sont faibles : nous étions en train de regarder un enfant se balader autour de meubles et d'objets dans un terrain de camping, et nous avons vu un petit enfant sauter dans et par-dessus des jouets. "Qu'est-ce qu'il y a de si dangereux là-dedans ?" ces mamans pourraient demander, et elles auraient raison, ce qui confirme à quel point nous avions désespérément besoin de ce petit défi. Nous planions au-dessus de nos enfants comme des hélicoptères, et même quelque chose d'aussi stupide que sauter par-dessus un jouet suscitait des avertissements et des interventions. Nous étions devenus ce dont nous nous étions toujours moqués dans la cour de récréation : cette maman qui tient la main de son fils de sept ans tout le long du toboggan pour bébés, ou la maman qui donne tant d'avertissements pour « tenir bon » ou « regarde où tu vas » que tu quittes la cour de récréation plus tôt pour ne plus avoir à l'écouter.

Il me semble que c'est contre l'instinct de laisser prendre des risques à son enfant : on l'aime plus que tout et on veut le protéger, mais cette surprotection de nos enfants est épuisante, pour eux comme pour nous. Après ce mini défi, j'aime me considérer comme un "parent hélicoptère" en convalescence. Notre petite expérience de camping a été courte, mais effrayante : j'ai réalisé que j'empêchais mes enfants de prendre le moindre risque et que je faisais plus de mal que de bien en le faisant. Est-ce que je les laisserai monter dans la voiture sans ceinture de sécurité ? Absolument pas. Vais-je les laisser courir à fond sur une colline escarpée mais sablonneuse qui fonce de plein fouet dans le lac ? Je l'espère. J'ai juste besoin de me rappeler de faire ce que chaque parent doit faire de temps en temps : me taire.